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Paranoïa in the Area…

Le gouvernement a annoncé dans le courant du mois de juillet qu’il envisage de tripler les capacités de vidéo-surveillance françaises. Les systèmes de vidéosurveillance poussent comme des champignons dans notre espace urbain et leur déploiement peut nous laisser craindre pour la sauvegarde de notre vie privée voir même de notre liberté. Outils efficaces dans le cadre de la prévention de la délinquance ils restent tout de même de terrifiantes machines à surveiller, contrôler, scanner, cataloguer, épier, conditionner, etc… Je vous propose de visionner un document vidéo de David Scharf intitulé « Big Brother State » qui nous livre sa vision de cette dérive qui selon lui mêne à une lente conversion de nos sociétés occidentales en états policiers répressif. « Nous croyons que les personnes qui sont prêtes à perdre leur liberté pour une sécurité temporaire ne méritent aucune des deux et les perdront« . Ca a le mérite d’être clair !


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Le gouvernement a annoncé dans le courant du mois de juillet qu’il envisage de tripler les capacités de vidéo-surveillance françaises en couvrant le plus large territoire possible et ce bien entendu dans le cadre de la lutte contre les risques de terrorisme et de délinquance. Une loi d’orientation et de programmation de Sécurité intérieure devrait être présentée en Conseil des ministres à l’automne.


Michèle Alliot-Marie s’est à nouveau prononcé sur ce sujet le 15 aout dernier, à la suite de la mort d’un journaliste italien agressé dans le métro parisien et semble vouloir minimiser l’empleur du projet :

« Il n’est pas question de vouloir tout couvrir. La vie privée et les libertés individuelles doivent être protégées, mais dans un certain nombre de lieux, il faut pouvoir savoir ce qu’il s’y passe« .

« Ce qui s’est passé à Londres est l’illustration de l’utilité de ce système, c’est un moyen de protection important et efficace contre le terrorisme, le banditisme et les violences contre les personnes. » a-t-elle ajouté.


Les premiers systèmes de vidéosurveillance ont été installés au début des années 80 comme outils de régulation du traffic routier et de surveillance de batiments sensibles (banques, batiments publiques, etc…). Quelques années plus tard ces systèmes de surveillance hi-tech se sont diversifiés et leur déploiement a pris une ampleur telle qu’il est nécessaire de se poser les bonnes questions avant qu’il ne soit trop tard !


Légitimé au nom de la sécurité et de la lutte contre la délinquance, le terrorisme et tout autre forme de violence, les chiffres attestent bien de l’éfficacité du procédé mais certains effets pervers en découlent. Par exemple les malfaiteurs se replient simplement vers des zones non surveillées pour lesquelles le taux de délinquance augmente tandis que les zones quadrillées voient le leur chuter. On déplace le problème et c’est l’une des raisons qui entraine l’escalade…


Un autre effet pervers notable est que bien que la vidéosurveillance dissuade les délinquants d’agir de manière répréhensible elle conditionne l’ensemble de la population passant dans son champ d’action et modifie son comportement. Paul Virilio explique à ce sujet que l’individu surveillé adopte dans ces conditions la conduite qu’on attend de lui. Bref on obtiens au final des files de zombies (certains y verront plutôt des moutons) arpentant têtes baissées les trottoires en ordre rangé.


Le Royaume-Uni compte aujourd’hui 25 millions de caméras contre 1 petit million en France, il reste de l’espace à couvrir… Et vous, vous le voyez comment l’avenir sous haute surveillance ?…




Aller plus loin :

Big Brother State

bigbrotherawards

La vidéosurveillance est très surveillée

Une atteinte grave aux libertés

Loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité

Loi Pasqua

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