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Test de Wakfu, le dernier né de la famille Ankama

Les jeux de rôles online massivement multijoueurs (MMORPG) sont le commun de nombreux joueurs depuis des années. Et chaque mois ou presque, un nouveau MMO sort, promettant de révolutionner le genre. Qu’en est-il de Wakfu, créé par Ankama, société ayant gagné ses lettres de noblesses grâce à Dofus ? Après avoir arpenté la bêta pendant plusieurs semaines et testé la version finale, voici le résumé de ce que vous pourrez trouver dans ce monde haut en couleurs !

Il était une fois un monde en miettes

C’est dans un monde dévasté par Ogrest, un ogre ayant surpassé les dieux que l’aventure prend place. Après avoir réuni les 6 Dofus, des oeufs de dragons aux pouvoirs légendaires, celui-ci a en effet, suite à sa tristesse d’un amour déçu, provoqué un cataclysme en déversant ses larmes sur le monde. L’introduction du jeu permet de se confronter à cet immense adversaire qui nous balaie d’un revers de main.

L’univers connu est composé d’îles, et l’on y voyage par bateau, par canon (pour aller sur des îles volantes) ou encore par Zaap, des téléporteurs qui permettront en échange de quelques pièces, de traverser le monde en un clin d’oeil. Si les déplacements sont assez longs et obligent à des clics répétés, la map est très claire et permet donc de ne pas se promener en cherchant son chemin. On peut d’ailleurs ajouter autant de marqueurs qu’on le veut sur la map pour positionner soit même les information qu’on estime utiles (un atelier d’artisanat ou une grotte cachée par exemple).

6 grandes zones coexistent. Incarnam, première zone faisant office de tutoriel, Astrub, zone débutante permettant quelques combats un peu plus épique et proposant les premiers donjons du jeu, et 4 Nations (Amakna, Sufokia, Bonta et Brâkmar). Vous devrez choisir l’une de ces 4 nations afin d’en devenir un citoyen. Vous aurez alors accès à tout un tas d’options sur lesquelles nous reviendrons plus tard.

Des bateaux permettent de se rendre sur d’autres îles plus petites et neutres.

Si les zones sont relativement vastes, on peut regretter le manque d’originalité et de diversité des décors. En effet, même si le relief, la faune et la flore varient quelque peu d’une zone à l’autre, on a l’impression d’évoluer toujours dans des zones très semblables. Pour exemple, vous ne pourrez combattre qu’une trentaine d’espèces de monstres, même si pour chaque espèce plusieurs animaux existent. Vous serez rarement dépaysés…

S’il n’y a pas (ou très peu) de quêtes dans Wakfu, une immense liste d’exploits à réaliser est présente avec, à chaque fois, des récompenses comme des marqueurs de carte, des bonus esthétiques etc… Des challenges qui se déclenchent sur toute une zone régulièrement permettent de remporter les même bonus. Ces défis peuvent consister en l’abattage du plus grand nombre de monstres possible ou en la récolte du plus grand nombre de plantes etc…

Des graphismes sympathiques mais limités

Wakfu possède des graphismes plus poussés que son frère Dofus. Si les animations sont très réussies, autant en combat qu’en récolte (avec par exemple des herbes arrachées et coupées lors de la récolte de fleurs), dès que l’on essaye de zoomer, on se rend compte de la faiblesse des détails. Un flou est présent pour éviter l’aliasing, rendant le tout assez peu agréable à regarder.

En contrepartie, on appréciera le nombre important d’émotes et les musiques agréables, à défaut d’être inoubliables.

Voici le trailer pour vous donner un aperçu des graphismes !

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12 classes très différentes

Un gros point fort de Wakfu est qu’il se démarque des autres MMO par son aspect tactical-RPG. En effet, les combats se déroulent au tour par tour et il vous faudra planifier soigneusement vos déplacements et attaques afin d’être efficace. Ce système, plus lent que dans les MMO classiques, permet un gestion un peu plus fine des combats et un système de compétences légèrement plus complexe (et intéressant).

Vous aurez donc le choix entre 12 classes pour vous lancer dans l’aventure. Toutes sont uniques en leur genre. Le cra sera le spécialiste des attaques à distances tandis que le iop fera d’énormes dégâts et que l’eniripsa sera le meilleur soigneur. Chaque classe possède ses propres mécaniques. Ainsi, le feca pourra apposer au choix des boucliers à ses alliés ou bien des glyphes (zones à effet) infligeant des dommages ou des debuffs aux ennemis. L’osamodas pourra lui envoyer des créatures combattre pour lui et les contrôlera directement. En résumé, les mécaniques sont tellement différentes, qu’il y a toutes les chances pour qu’une des classes au moins vous plaise.

Une fois votre classe choisie, vous aurez l’agréable surprise de vous rendre compte que vous n’aurez pas de points à distribuer à chaque niveau pour améliorer telle ou telle compétence. Si vous pouvez classiquement améliorer votre force, vos points de vie et autres statistiques, le système de niveau des sorts est lui beaucoup plus original. Le constat est simple : plus vous utiliserez une compétence, plus celle ci deviendra puissante. Chaque personnage ayant 5 sorts de 3 éléments (parmi eau, terre, feu et air), monter chacune de ces compétences au niveau 100 relèvera de la gageure mais vous fera gagner en polyvalence. Restera une dizaine de sorts de classe, généralement plus puissants, et demandant cette fois d’y dépenser des points à chaque niveau. Attention, tout choix est définitif et il est assez simple de « rater » son personnage.

Cette diversité des compétences et des classes masque néanmoins un défaut du jeu, hérité de Dofus, la présence de clones innombrables autour de vous. En effet, à l’heure où certains MMO vous proposent de régler la courbure du nez et la taille de la lèvre inférieure de votre personnage, Wakfu se contente de vous laisser choisir parmi 3 coiffures, quelques habits et la palette de couleurs. Dommage…

Un monde d’artisans

Le plus gros point fort de Wakfu selon moi : son artisanat. Exit la limitation commune de 3 métiers, ici vous pourrez tout faire. De bûcheron à tailleur en passant par cuisinier, pêcheur ou forgeur d’arcs, pas moins de 6 métiers de récolte et 10 métiers d’artisanats sont présents, et tous réalisable en parallèle ! Bien sûr, les monter tous au niveau maximum prendrait un temps fou, mais quel plaisir d’alterner entre la récolte de minerai, la confection de pain ou la plantation de fleurs !

Un métier est consacré à l’aménagement de votre havre-sac, sorte de hub personnel dans lequel vous pouvez stocker des objets, proposer des objets à la vente mais également faire pousser des plantes ou installer des établis. L’ébéniste se proposera donc pour vous fournir décorations et ameublement pour personnaliser votre sac !

Seule ombre au tableau, la faible quantité de recettes. On espère que leur nombre sera augmenté au fur et à mesure des mises à jour. Ceux qui aiment prendre des risques pourront tenter des recettes personnalisées pour tenter de découvrir les recettes secrètes. Personne ne sait combien il y en a exactement et toute recette échouée vous fera perdre la totalité des ingrédients. Voilà un challenge de plus à relever !

En plus de ces métiers, il vous faudra frapper vous même votre monnaie. En effet, aucun moyen de gagner le moindre kama (la monnaie du jeu) suite à un combat contre un monstre. Vous pourrez néanmoins créer vos propres pièces à partir de minerai ou bien vendre vos objets et équipements aux autres joueurs (et pas aux PNJ) pour récupérer les précieuses piécettes. On se doute que plus le jeu vieillira, plus l’inflation augmentera. Un système prometteur mais difficilement jugeable le jour de la sortie.

Ayez une vraie influence sur le monde !

Si le pari d’Ankama d’avoir un jeu « sans aucun PNJ » (personnage non joueur) n’a pas été tenu, de nombreuses choses restent à la charge des joueurs. Et notamment d’avoir un monde où les créatures et les plantes vivent en harmonie ! En effet, tuer un monstre (à par dans un donjon) reviendra à l’éliminer purement et simplement : aucune chance qu’il ne réapparaisse au bout d’un certain temps comme par magie. Il vous faudra vous même « replanter » animaux et plantes en récoltant leur semences sur les membres de leur espèce. On peut donc potentiellement arriver à une pénurie de monstres dans une zone ou, au contraire, à un trop-plein que les PNJ ne manqueront pas de vous reprocher.

Si vous contribuez à la génèse du monde et donc à l’épanouissement des espèces, vous gagnerez des points de Wafku, genre d’aura permettant l’équipement d’objets de haut niveau. Si au contraire, vous ne semez que désolation derrière vous, vous obtiendrez des points de Stasis. A cela vient s’ajouter le fait de plaire au PNJ de chaque zone de jeu. En effet, certains aimeront avoir peu d’animaux et beaucoup de plantes, vous gagnerez alors des points de citoyenneté en tuant des monstres et en plantant des végétaux. Une fois suffisamment de points de citoyenneté engrangés, vous pourrez même participer à la vie politique de votre Nation !

Un jeu de politique

Une fois citoyen d’une nation, vous pourrez prétendre au droit de vote, voir même à candidater pour diriger votre nation. Une fois rendu au pouvoir suprême, vous pourrez déclarer la guerre à d’autres nations (et tenter de conquérir des territoires neutres), fixer les taxes présentes sur le territoire, déclarer hors la loi les étrangers ne respectant pas les désirs des PNJ ou détruisant l’écosystème… Tout un éventail de choix permettant une rude bataille pour gagner les élections, parfois grâce à des programmes parodiques, parfois en proposant un vrai plan politique. Mais une fois au pouvoir, prenez garde ! Vous pouvez toujours être destitué si le peuple n’est pas content des mesures que vous prenez ! A vous alors de vous imposer ou de mettre de l’eau dans votre vin, s’il est encore temps !

Le système économique de Wakfu

Si on peut jouer gratuitement sans limite de temps à Wakfu, la zone gratuite permet à peine d’effleurer la profondeur du jeu. En effet, on a alors accès qu’à Astrub et Incarnam, dans lesquels seuls des métiers de récolte sont disponibles (et vous ne pourrez pas monter le niveau de ces métiers dans ces zones). Vous pourrez néanmoins tester le système de combat contre des monstres de bas niveau et vous essayer aux premiers donjons (de 3 salles seulement chacun) du jeu. Vous n’aurez pas la possibilité non plus d’obtenir le moindre kama et ne pourrez donc ni vendre ni acheter d’objets. Enfin, vous ne pourrez pas devenir citoyen et donc participer à la vie politique d’une nation. Si vous pourrez vous promener dans l’une des Nation, vous ne pourrez rien y faire. Les PNJ refuseront de vous parler en vous demandant d’obtenir d’abord « les faveurs des dieux », les établis seront inutilisables, les monstres impossibles à combattre.

En résumé, le mode gratuit vous permet seulement d’appréhender le gameplay des différentes classes.

L’abonnement à 5€/mois (6€/mois à partir d’avril) vous permettra d’avoir accès à l’ensemble du jeu, et d’ôter toutes les limitations.

Un item shop est également présent. Il permet de débloquer des contenus « esthétiques » principalement comme des émotes ou des vêtements originaux. Il est assez étrange de voir cet item shop étant donné que ce système est davantage utilisé dans les Free To Play. A noter également qu’on peut y acheter des équipements « évolutifs ». Difficile de juger de leur puissance à l’heure actuelle mais ils semblent plutôt forts. Le prix d’un objet « évolutif » est d’environ 1€50 et celui d’un objet « décoratif » est d’environ 0€40.

Ces items seront introuvable dans le jeu autrement que via ce moyen de paiement ce qui est forcément dommage pour tous ceux qui trouvent qu’un abonnement de 6€ est déjà un tarif élevé pour un jeu de cet acabit.

Conclusion

En résumé, Wakfu est un jeu au système prometteur mais au modèle économique étrange. Il est également très difficile d’estimer son intérêt au fil du temps (peu de recettes pour les métiers, peu de types d’ennemis, gameplay répétitif malgré une évolution intéressante, équilibrage difficile des races…). Reste également un dernier impondérable : la communauté. Celle de la bêta était plutôt agréable, mais en ce premier jour de version finale, force est de constater qu’il est difficile de jouer plus de 10 minutes sans lire des phrases en capitales ou des insultes sur le chat…

Je vous conseille de l’essayer et si le mode gratuit vous semble prometteur, abonnez vous pour pouvoir réellement constater la profondeur du jeu.

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