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Retour d’expérience avec le service Google Music

En mai dernier, Google présentait Google Music. Accessible en version beta (sur invitation), le service promettait de révolutionner l’écoute de musique sur ses appareils nomades : plus besoin de copier les fichiers audio à plusieurs endroits, la musique serait accessible via internet à tout moment, après un simple upload des morceaux sur les serveurs de la firme. NowhereElse l’a testé pour vous et nous vous proposons donc un petit tour d’horizon de la dernière invention made in Google.

Music Manager

Music Manager fait figure de point de passage obligé avant toute utilisation de Google Music. Et pour cause : c’est grâce à cette application, disponible sous Windows, Mac et Linux, que vous allez pouvoir envoyer vos fichiers musicaux sur le Cloud.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le logiciel va à l’essentiel. Après une authentification grâce à votre compte Google, le programme vous demandera de lui indiquer la musique à uploader. Vous avez alors trois possibilités :

• Importer depuis votre bibliothèque iTunes
• Importer depuis votre dossier Musique
• Importer depuis un ou plusieurs répertoires personnalisés

Le choix offert ici devrait contenter tout le monde : les iPhone users qui sont attachés à leur bibliothèque iTunes, et ceux qui préfèrent tout ranger à leur façon dans une arborescence de dossiers (les deux n’étant évidemment pas incompatibles).

Music Manager vous demandera également à quelle fréquence vous souhaitez transférer la musique, et vous proposera de limiter la bande passante maximale utilisée par l’opération pour éviter de vous mettre toute la famille à dos.

Ensuite hé bien… il faut attendre. Longtemps. Très longtemps ! En effet, avec une connexion ADSL normale, le débit d’upload est ridicule. On touche ici à l’un des deux défauts majeurs de Google Music : la solution n’est pas vraiment adaptée aux mélomanes qui possèdent plusieurs giga-octets de musique sur leur ordinateur ; il devront patienter pendant plusieurs jours avant de profiter pleinement du service.

L’interface web

Une fois les musiques envoyées, il ne reste plus qu’à se connecter à l’interface web pour écouter tout ça.

Il est possible de créer des playlists, soit manuellement, soit en utilisant la fonction Instant Mix : celle-ci générera alors une liste de lecture en y ajoutant des morceaux dont le style s’accorde bien avec la musique de référence, un peu à la manière de la fonction Genius d’iTunes. Notez que cette fonctionnalité nécessite d’avoir transféré un grand nombre de musique, sans quoi l’application risque de ne pas trouver assez de morceaux similaires.

A la manière de Facebook, Google Music vous permet de « liker » vos chansons préférées, afin de pouvoir les retrouver plus facilement dans une catégorie dédiée ; contrairement au réseau social de Mark Zuckerberg, il est aussi possible de « disliker » vos musique, pour repérer les morceaux que vous n’aimez pas. Je trouve cette idée curieuse, si vous n’aimez pas la musique, pourquoi la mettre en ligne ? :D

L’interface va à l’essentiel, et se révèle agréable à l’utilisation. Les utilisateurs de Deezer ou autres services de musique en ligne ne seront pas dépaysés.

On peut même trouver quelques morceaux disponibles gratuitement de groupes très connus (Three Days Grace…). La qualité d’écoute est vraiment bonne pour peu que votre PC ait de bonnes enceintes.

L’application Android

 

L’application Android est clairement l’élément le plus intéressant de cette solution, car elle vous permet d’écouter votre musique où que vous soyez, depuis votre smartphone ou votre tablette Android.

Pour nous Français, impossible pour l’heure de télécharger l’application depuis Android Market, car cette dernière n’est actuellement disponible qu’aux Etats-Unis. Il faut donc récupérer le fichier d’installation à partir d’internet.

Le programme se présente comme n’importe quel lecteur de musique pour smartphone. Il est constitué de plusieurs volets, utilisés pour trier les morceaux par artiste, album, titre, playlist ou genre.

Les morceaux stockés localement sur le terminal et ceux que vous avez uploadés ne sont pas différenciés
. Lors de la lecture d’un titre stocké online, on observe un petit temps de chargement, nécessaire à l’application pour initier la mise en cache du fichier. Ce temps est d’ailleurs assez variable : ça va de deux secondes à plusieurs dizaines selon le morceau, même si ce dernier cas de figure est plutôt rare.

Précision importante, un morceau dont le téléchargement a débuté continue à être téléchargé en arrière plan, même si la lecture est en pause et que l’application n’est pas utilisée. Ceci m’amène au deuxième défaut majeur de Google Music, qui n’est pourtant pas directement lié au service lui même : écouter de la musique en streaming depuis la 3G, ça pompe un max de batterie, et vous ressentirez rapidement les effets sur l’autonomie de votre appareil nomade.

En bref

Google Music remplit son contrat : proposer un service de musique en ligne gratuit (jusqu’à 20000 titres uploadés), simple à utiliser, permettant d’écouter vos chansons préférées partout où vous êtes.

Néanmoins, chaque médaille a son revers, et Google Music n’échappe pas à la règle. Le streaming en 3G, c’est cool, mais encore bien trop gourmand en énergie. Les constructeurs de smartphones devraient vraiment se concentrer sur cet aspect des choses au lieu de courir après la puissance ; les batteries font en effet partie des quelques composants électroniques qui évoluent peu, et leur faiblesse se ressent au fur et à mesure que la technologie avance.

Enfin, le fait de devoir uploader ses fichiers peut aussi constituer un handicap. Tant que vous n’aurez pas la fibre optique, il faudra vous armer de patience pour envoyer votre collection sur le nuage. Ceci est un gros point faible pour Google Music: son concurrent iCloud, développé par Apple, se contente d’identifier vos morceaux qui sont alors lus directement depuis le monstrueux catalogue iTunes que la firme de Cupertino a constitué grâce à des accords avec les majors. Accords que Google n’a pas…

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