Cinéma

« La Planète des Singes, les Origines » : la Critique Geek

Après avoir vu la bande annonce de cette préquelle à la Planète des Singes, on pourrait se dire que le film sera un gros blockbuster avec de l’action non-stop pendant 2h, qui nous fera passer un bon moment sans laisser de souvenir intarissable. On pourrait se tromper et passer à côté d’un des meilleurs films de cette année

Autant vous prévenir, sans dévoiler de moments clefs, certaines phrases de cet article peuvent être considérées comme des spoilers. Si vous avez vu les bandes annonces et êtes familiers de l’histoire de la planète des signes (roman ou films), ne soyez pas inquiétés ;).

La dernière bande annonce du film:

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Commençons comme il se doit par un petit résumé : César, un bébé chimpanzé dopé à la thérapie génique, est élevé en secret par un scientifique qui se refuse à l’euthanasier après l’arrêt brutal des recherches sur l’ALZ 112, médicament sensé venir à bout d’Alzheimer, et testé sur la mère du petit. César grandit donc comme un petit humain, avec l’amour d’une famille, et une intelligence (dûe à l’ALZ 112) supérieure à ses semblables. Mais un jour…

Vous l’aurez compris avec les premières lignes de cet article, s’il y a un film à ne pas louper cet été, c’est bien la planète des singes, qui nous décrit davantage la vie d’un héros, César, qu’un rébellion violente de milliers de primates. Si vous vous attendiez à des heures de baston simiesque, vous risquez d’être déçu car le film se découpe en fait en trois parties, assez égales en longueur : la société humaine, la société simiesque et enfin, la création d’une nouvelle société par César, cette dernière partie seule donnant lieu à quelques combats pour moins d’une dizaine de morts au total.

Entre hommages aux vieux films, bande son maîtrisée, plans magnifiques, et scénario prenant, Rupert Wyatt, le réalisateur, trouve même (et surtout) le temps de faire des parallèles entre la société humaine et la vie des singes, afin de nous démontrer que nous ne sommes finalement pas si éloignés de nos cousins. L’intégralité du film nous pousse à comprendre César, ses motivations et la raison de sa rébellion et jamais il ne sera considéré comme le méchant de l’histoire. D’ailleurs des méchants, il n’y en a pas vraiment, à l’exception peut être du personnage joué par Tom Felton (Drago Malefoy dans les Harry Potter, qui joue ici fabuleusement bien), qui se révèle particulièrement antipathique.

J’hésite à parler des graphismes tellement ceux ci me paraissent irréprochables. C’est bien simple, on oublie qu’il y a des images de synthèse tellement les singes paraissent naturels. Les expressions de César sont tout simplement bluffantes et il est ici un acteur à part entière. C’est Andy Serkis, qui avait déjà joué Kong dans le film de Peter Jackson, qui lui prête son corps via le motion capture.

Vous ne verrez pas passer les deux heures de films où se succèdent action, émotion et contemplation et arriverez presque déçus au bout du film en vous disant « Hé mais non ! Vous ne pouvez pas finir comme ça ! C’est magnifique comme fin mais il manque un truc ! ». L’arrière goût de « ça sent la suite » s’estompera pourtant en quelques secondes grâce à une cutscène démarrant quelques secondes après le début du générique et où vous vous direz immanquablement « Aaaah c’est donc ça… », cutscène qui suppose que la suite n’est tout simplement pas nécessaire, car finalement, ce qui importe a déjà été dit.

Bref, nous ne pouvons que vous encourager à aller voir ce film, qui figure pour l’instant en seconde position des meilleurs films de cette année dans mon classement, juste derrière l’inégalable Sucker Punch (qu’on adore ou qu’on déteste :p).

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