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Bilan des Utopiales de Nantes

Il est temps de faire un bilan sur le Festival des Utopiales de Nantes ! BD, expos, conférences, courts métrages… et pas moins de 46000 visiteurs pour l’un des plus grands rendez-vous de Science Fiction.

Les expositions

Hormis l’incontournable exposition de Greg Broadmore, dont vous pouvez trouver un aperçu dans notre précédent article, on a pu découvrir aux Utopiales de magnifiques travaux artistiques. Parmi eux, des images issues de la biologie et mélangées avec des illustrations issues de l’univers de Jules Verne, le tout parsemé de petites phrases écrites par Bernard Werber. Si je n’ai pas été franchement convaincu (d’autant plus que déjà présente l’année dernière), les autres expositions valaient clairement le coup.

De l’histoire des extraterrestres à l’histoire de la SF (très détaillée, de son commencement aux séries/films actuels) en passant par les planches de V pour Vendetta, une pléthore d’images et d’informations se déroulaient devant nos yeux. Disposées parmi des roses, les illustrations de David Lloyd, célèbre dessinateur de l’anonyme au masque de Guy Fawkes, faisait découvrir les scènes les plus marquantes de ce Comics d’exception.

La dernière exposition remarquable était celle d’un illustrateur Québecois nommé Stéphane Poulin, et de son oeuvre « Au pays de la mémoire blanche ». Ses illustrations, remplies de poésie, nous font découvrir les aventures d’un chat blessé et amnésique, dans un monde dominé par les chiens.

Enfin, d’autres expositions, un peu moins grandes étaient de la partie. On peut citer un jeu d’échec dont les pièces sont inspirées par Nantes et/ou Jules Verne, l’illustration originale de la jaquette de Another World, des affiches alternatives pour les Utopiales…

Les courts métrages

Grand concours de court-métrages avec deux prix à la clef (celui du public et celui du jury) et pas moins de 16 candidats ! Beaucoup sont de grande qualité et je ne vais malheureusement pas vous faire une critique pour chaque. Sachez cependant que la liste des courts métrages en compétition est toujours disponible ici, si jamais vous souhaitez fouiller le web, plusieurs sont visibles intégralement sur le site de leur auteur.

Voici l’un d’entre eux en intégrale. Sa qualité graphique m’a beaucoup plu, bien que l’ensemble ne soit pas très original. Son titre est Rosa et il a été réalisé par une seule personne : Jesus Orellana. Il est à noter qu’un long métrage serait possiblement sur les rails ! Wait & See !

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Pour les curieux, le gagnant du prix du jury est Winky TM, tandis que le prix du public a été attribué au Monstre de Nix.

Les courts métrages qui m’ont le plus marqué, hormis ceux cités plus haut, sont Intruso de Ramón Frías, Paths of Hate de Damian Nenow et Telegraphics. Bon visionnage, il y a de quoi passer de bons moments !

Les conférences

Si les Utopiales sont connues internationalement, c’est d’abord pour ses conférences réunissant de nombreux auteurs, illustrateurs et personnalités de la Science Fiction. Nous avons notamment pu voir Glen Cook, le très célèbre auteur des Annales de la Compagnie Noire, David Lloyd, dont nous avons parlé plus haut, mais également des scientifiques ou créateurs de jeux comme Eric Chahi, qui a conçu Another World de A à Y (Z étant la musique :p) en 1991 et qui a récemment été le directeur créatif de From Dust. Bien qu’un peu technique (pour plaire aux programmeurs présents dans la salle), l’intervention de ce dernier a sans nul doute donné envie aux très nombreux spectateurs de ressortir leurs vieilles consoles pour revivre les aventures de Lester.

Entre deux séances d’autographes, Glen Cook a participé à plusieurs conférences, dont une qui lui était spécialement consacrée. On a pu apprendre son histoire, la façon dont il était venu à la Fantasy et la genèse de la création de la Compagnie Noire.

Glen Cook, auteur des Annales de la Compagnie Noire

Plusieurs conférences ont été consacrées au Steampunk, genre récent qui a le vent en poupe. On a pu y entendre Etienne Barillet, qui a récemment publié un ouvrage consacré au genre et plutôt bien fichu.

Les jeux

Le jeu est souvent lié à l’imaginaire et c’est donc en toute logique qu’on trouve plusieurs activités ludiques aux Utopiales. Un espace Jeu de Rôles était notamment ouvert et a connu un grand succès, comme chaque année. Un jeu créé par des Nantais et intitulé Mars Racer était également à tester.

Deux espaces GN étaient également de la partie, l’un consacré à la série Battlestar Galactica, l’autre étant davantage une boutique arborant armes en mousse, plastrons et autres accessoires médiévaux.

Enfin, côté jeux vidéos, quelques bornes Xbox 360 pas franchement inoubliables (Soulcalibur, Alan Wake, Mass Effect…) et quelques bornes de Retrogaming. Le stand était plutôt bondé, j’espère qu’il prendra un peu plus d’ampleur lors des prochaines éditions car il n’est pour l’instant ni passionnant, ni très accessible.

Le reste

Il y a eu tellement de choses à voir pendant ces 4 jours qu’aucun article ne saurait décrire dans son intégralité l’ampleur de l’évènement. On peut tout de même noter un cosplay assez sympathique pour clore le festival, des soirées originales (ciné-concerts, one-man show…) ainsi que des boutiques plutôt sympas.

La boutique la plus impressionnante est sans conteste la librairie, uniquement composée de livres de Science Fiction, la plus grande d’Europe. On y trouve de tout, de la BD, du roman de poche, des cycles, des best-sellers… L’endroit était aussi fréquenté pour la masse d’ouvrages que pour les autographes d’une bonne trentaine d’auteurs chaque jour.

Finalement, il ne reste que les longs métrages, assez inégaux et dont beaucoup sont en fait des rétrospectives. Une Critique Geek viendra tout de même vous parler de Gantz 2, que l’on a pu découvrir alors qu’aucune date de sortie n’est fixée en France.

Vous l’aurez compris, ce festival a été une réussite, et on ne peut que vous encourager à allez aux prochaines éditions, qui ne manqueront pas d’avoir lieu. En attendant la programmation de l’année prochaine…

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