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Bastion, une histoire à vivre

Si la plupart des jeux actuels sont annoncés des mois à l’avance et profitent d’un buzz assez conséquent, il reste certaines perles inattendues qui pointent le bout de leur nez à l’improviste. Bastion est de ceux là.

Développé par Supergiant Games, Bastion est le premier jeu créé par cette petite équipe. Comme CD Projekt avec The Witcher, c’est la surprise, la première oeuvre est une totale réussite. Voyons tout de suite les points forts de ce jeu atypique.

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Bastion, c’est d’abord une histoire…

On commence l’aventure en compagnie du Kid, un garçon dont on ne sait rien, et dont l’histoire nous est contée par un vieux monsieur. Le monde dans lequel vit le Kid semble tomber en ruines, et il se dirige alors vers le Bastion, un lieu réputé sûr, où il pourra se mettre à l’abri. En quelques minutes il y est, rencontrant du même coup le narrateur. Le Kid se lance alors dans une aventure où il tentera de retrouver les survivants de la Calamité qui a détruit une bonne partie de son monde, tout en reconstruisant le Bastion.

Tandis qu’on avance dans les niveaux, il ne se passe pas une minute sans que le narrateur ne décrive nos faits et gestes. Il n’est alors pas rare d’entendre la voix nous apprendre qu’un rude combat nous attend (avant un boss par exemple) ou bien qu’une rencontre est sur le point d’arriver. Et c’est là l’une des plus grandes qualités du titre : on vit une histoire qui nous est en même temps racontée. On a ainsi le point de vue biaisé d’un homme qui raconte son histoire, et celle du Kid.

…et de la baston.

Afin de reconstruire le Bastion, le Kid doit donc parcourir le monde afin de trouver des cristaux, le tout dans des zones forcément peuplées d’ennemis. En effet, la Calamité n’a pas seulement réduit l’humanité à peau de chagrin, elle a également rendu les créatures agressives. Au cours de son histoire, le héros trouvera donc plusieurs armes (une dizaine au total), certaines de contact, d’autres à distance, dont il devra apprendre à se servir. En effet, on a une réelle progression du personnage ET du joueur, chaque arme s’utilisant différemment. On aura par exemple un arc dont il faudra bander la corde (d’où quelques secondes de fragilité) avant de tirer (au bon moment afin d’avoir un tir perforant). Le bouclier sera également une « arme » indispensable, la plupart des ennemis pouvant être contrés grâce au précieux instrument. Un niveau est en outre consacré à chaque arme pour tester son habileté.

Attention cependant, il est hors de question de se balader avec les 10 armes en même temps ! Vous serez donc limités à 2 (en général une au contact et une à distance) ainsi qu’une capacité spéciale, souvent en rapport avec l’arme (un déluge de flèches par exemple). Il faudra donc bien choisir son attirail avant de partir à l’aventure !

Un univers attachant…

Avec des graphismes à la Dofus, Bastion arbore des paysages plutôt mignons, très colorés et assez varié. Si l’on peut lui reprocher sa linéarité (de longs couloirs successifs), les niveaux s’enchaînent rapidement et agréablement. S’il suffit en général d’une petite dizaine de minutes pour finir un niveau, n’espérez pas pouvoir sauvegarder au milieu d’un combat. En effet, la sauvegarde automatique ne se déclenche qu’à votre retour au Bastion, vous devrez donc recommencer l’intégralité du niveau si jamais vous échouez.

Outre ses graphismes kawaii, l’ambiance est aussi et surtout assurée par des thèmes musicaux magnifiques. Je ne résiste d’ailleurs pas à vous donner l’occasion d’écouter l’un d’eux :

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…qu’on peut parcourir plusieurs fois.

L’aventure ne vous tiendra en halène qu’une dizaine d’heures environ, mais une bonne rejouabilité existe. En effet, il existe pas moins de 4 fins différentes (dépendants de choix lors du dernier niveau) et si vous pouvez recharger le dernier niveau à loisir (à condition de ne pas recommencer une nouvelle partie) afin de toutes les explorer, vous pouvez également profiter du mode new game +. Vous débuterez alors avec votre précédent niveau et toutes vos armes. L’intérêt est alors d’augmenter la difficulté en attribuant soi même des bonus aux adversaires (des dégâts bonus, des périodes d’invincibilité, etc…). Ce mode ne m’a pas convaincu étant donné que l’on revit l’histoire à l’identique mais je suis sûr que beaucoup s’y remettront au moins une fois.

Bilan

Bastion est un jeu qu’on ne peut que conseiller. Avec une difficulté bien dosée (et paramétrable à l’envie), un scénario prenant et un univers envoûtant, il vaut clairement le détour. On ne peut qu’espérer que Supergiant Games connaisse le même succès que CD Projekt et sorte prochainement un jeu aussi soigné.

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