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Art To Play, le salon du jeu à Nantes

Il y a peu a eu lieu à Nantes un salon du jeu et de l’univers Jap’. Cette première édition de Art To Play s’est déroulée à au parc d’exposition de la Beaujoire, du vendredi 2 au dimanche 4 Décembre. Au programme, du jeu sous toutes ses formes, des boutiques et des dessinateurs de mangas, le tout saupoudré de quelques bonus que nous allons décrire en détail.

Du LoL en pagaille

Si le petit logo de space invaders aurait dû me mettre la puce à l’oreille, je ne m’attendais pas à trouver autant de jeux-vidéos à ce salon. La moitié de l’espace lui était réservé, et les trois quarts des visiteurs s’y ruaient. Qu’y avait-il donc pour susciter autant d’engouement dans cette partie du salon ? La réponse tient en quelques noms : Chips et Noi, les deux célèbres commentateurs de League of Legends et les plus grandes équipes françaises du même jeu, comme Sypher et son sympathique Solotop Skyyart. Ma visite du vendredi m’a permis de discuter un peu en tête à tête avec le duo Chips et Noi tandis qu’on devait jouer des coudes pour les apercevoir le samedi. Petit aparté sur les informations glanées dans une ambiance conviviale et détendue.

Les deux spécialistes de League of Legends s’apprêtent à participer à la web-tv lancée par le non moins célèbre duo Pomf et Thud et qui a démarré d’ailleurs depuis peu. Chips et Noi m’ont révélé que le format choisi était très loin des web-tv classiques du jeu vidéo (Millenium ou aAa) et qu’ils souhaitaient présenter des émissions préparées plutôt que de proposer de voir une personne jouer et commenter sa propre partie ou encore éviter ainsi les longues attentes qu’on peut voir sur certains streams qui attendent parfois plusieurs dizaines de minutes pour qu’une partie ne se lance. Noi devrait d’ailleurs participer davantage que son acolyte à ce projet, étant donné qu’il travaillera à mi-temps pour la structure (rappelons que Pomf et Thud sont depuis peu commentateurs professionnels) tandis que Chips poursuit ses études de Droit/Gestion. Les deux duos ne devraient pas cesser leurs commentaires de replays pour autant et vous pouvez les retrouver sur leurs chaînes youtube respectives.

Pour revenir au tournoi de LoL, on a pu assister à une domination totale de l’équipe Sypher qui a aisément remporté le tournoi, confirmant ses bons résultats des derniers mois (ils on notamment gagné la Paris Game Week et fini 3ème aux IEM New York). Les équipes, gagnantes comme perdantes ont été fair play et discutaient amicalement entre les matchs.

Les autres jeux vidéos

Une autre invitée de marque était présente et occupait l’espace entre deux parties de LoL : il s’agissait de Kayane, meilleure joueuse au monde de Street Fighter IV (elle a gagné le championnat du monde féminin à Las Vegas l’année dernière). Les visiteurs du salon pouvaient se mesurer à sa Chun-Li et même si elle les balayait d’un revers de main, elle a concédé quelques matchs à quelques joueurs aguerris. Des lots étaient distribués (T-shirt, tapis de souris…) et un écran LCD a été remporté le samedi.

Un espace retro-gaming était installé non loin et on pouvait retâter du Street Fighter, du Super Mario Bros et quelques autres perles des années 90.

Enfin, entre les boutiques de souris ou de matériel d’ASUS (qui sponsorisait l’espace LoL) et les jeux Kinect, on trouvait quelques simulateurs très intéressants. On pouvait ainsi jouer à The Elder Scrolls V : Skyrim en 3D avec 3 écrans et monter dans des formules 1 dynamiques pour des circuits remuants. Si le premier ne m’a pas convaincu (peut être par le fait que portant moi même des lunettes, en avoir une deuxième paire n’est vraiment pas pratique), les voitures de courses étaient elles assez impressionnantes. On imagine bien le prix de tels engins et tout le monde n’en aura probablement pas un dans son salon, mais cela donnait envie de retourner en salle d’arcade pour des courses bien plus réalistes qu’à l’époque où je les fréquentais.

Enfin, un stand Pro Evolution Soccer était présent avec également une compétition : la PES League. Beaucoup moins de personnes s’y amassaient mais on a pu voir quelques jolis matchs. Ceux ci n’étaient cependant pas commentés, contrairement à LoL ou à Street Fighter 4 (peut être pour éviter une cacophonie ceci dit), ce qui n’encourageait pas vraiment à rester regarder.

Le jeu traditionnel

La partie centrale du hall était consacrée au jeu traditionnel. Jeux de plateau, jeu de rôles… des associations de la région sont venues pour animer cet espace. Si une centaine de visiteurs a pu s’essayer au JdR, il aurait été sympathique d’avoir une zone encore plus grande (tous ceux qui le souhaitaient n’ont pas pu s’y inscrire). Voilà un petit paramètre à ajuster pour les prochaines éditions.

A côté de cette zone se trouvait un tapis remplis de Kappla avec des structures plutôt impressionnantes (une girafe géante, une muraille…). Le public y avait accès et pouvait tenter de créer ses propres réalisations.

Enfin, la Fédération Française de Football de Table était présente avec des baby-foots. Quelques tournois amicaux ont été organisés.

L’univers Jap’

L’entrée du salon était consacrée à l’Univers Jap’. Entre les nombreuses boutiques de manga et de goodies se répartissaient des allées de dessinateurs qu’on pouvait admirer à l’oeuvre. Chacun vendait quelques unes de ses illustrations et, malheureusement, faisait payer le dessin allant avec l’autographe. Dommage…

On a pu y croiser des gens d’Ankama, créateurs de Dofus et Wakfu (comme Mylyd) ou encore des invités de marque comme Tenya Yabuno (dessinateur de Inazuma Eleven). Malheureusement aucun temps de rencontre avec ces personnalités n’était prévu (à l’exception de Tenya Yabuno) contrairement à ce qui peut se faire aux Utopiales par exemple.

Quelques cosplayers étaient au rendez vous, mais ils étaient moins d’une vingtaine au total. Un concours a eu lieu le dimanche et c’est Agnimon de Digimon Frontier qui a remporté le prix individuel et Assassin’s Creed 2 pour le prix de groupe.

Enfin, quelques oeuvres d’AOJI étaient exposées au centre de cette partie. Leur faible nombre étant compensé par leur qualité.

La scène principale

Au centre du salon se trouvait une scène et divers shows y ont eu lieu. Souvent assez courts, et se répétant malheureusement tous les jours, ils apportaient néanmoins une diversité plutôt agréable. Au programme, battle de breakdance, Gori Fater un pianiste interprétant les thèmes célèbres du jeu vidéo, karaoké géant ou encore remise des prix. Un visiteur ne venant qu’une seule journée en aurait été tout à fait satisfait, l’attrait était lui bien moindre pour ceux qui venaient deux ou trois jours.

Les projections

Une salle était disponible pour des projections d’animes. Les néophytes ont pu y découvrir Akira ou bien les premiers épisodes de Fullmetal Alchemist Brotherhood. Le but était visiblement de montrer des classiques plutôt que de faire découvrir des OVNI du genre, preuve en est les deux oeuvres citées plus haut, ou encore d’autres comme Fate Stay Night ou Afro Samurai. Néanmoins certains animes étaient récents comme Blue exorcist (encore en cours de parution) ou Belzebub. De quoi contenter tout le monde. Gros problème cependant, les animes passés étaient tous en VF, injure suprême pour les puristes.

Bilan

Art To Play, pour sa première édition, était un salon réussi bien qu’assez inégal. On peut regretter la prédominance de League of Legends et du jeu vidéo en général, ou toutes ces petites choses qui auraient pu être améliorées ou qui dépendent de la jeunesse de l’évènement (manque d’animateurs, faible nombre de cosplayers, répétitivité de la scène principale, animes en version française…). On espère également que davantage de temps forts viendront émailler le weekend lors des prochaines éditions. Bref, un salon à connaître et à faire connaître, qui devrait, on l’espère, grandir dans les prochaines années.

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